L'Opéra Napolitain du 18ème siècle

 

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L'art de la voix

La gloire de l’Opéra Napolitain

Le vrai Mozart

La grandeur de Naples

Les compositeurs et les oeuvres

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  Un opéra enchanteur injustement oublié

Si vous aimez Watteau, Fragonard et Chardin, Guardi et Canaletto, Gainsborough et Hogarth, vous adorerez Piccinni, Tretta, Paisiello, Cimarosa et Martin y Soler,  les principaux compositeurs d'opéra napolitain. Si les opéra de Mozart vous fascinent, vous allez découvrir avec étonnement d'autres Noces et d'autres Cosi.

 

L'art de la voix

Opéra enchanteur , Opéra divin, L'Opéra Napolitain du 18ème Siècle est un sommet de l'art de la voix. Sa découverte procure un choc. C’est Naples, 2ème ville d’Europe, capitale de la musique au 18ème et non pas Venise, qui a marqué l’histoire de l’Opéra. Le style mozartien que nous aimons tant est celui de Piccinni et  Paisiello, deux compositeurs dont Mozart a fait bien plus que s’inspirer. Il a repris leur style.  Pour la plupart de ses opéra Mozart est un compositeur d’Opéra Napolitain?

 

La gloire de l'Opéra Napolitain

L'Opéra Napolitain est un Opéra original, né vers 1720 et pas au siècle précédent comme il a pu être écrit à tort. Ses précurseurs sont Léo, Vinci, Pergolèse, Porpora le maître des castrats à Naples et celui de Haydn à Vienne. Ils ont inventé un nouveau chant et annoncent Traetta et Piccinni. Puis, Paisiello,  Cimarosa et Martin Y Soler, la 2ème génération, porteront à sa perfection le beau chant . Ils seront les rois de l’ Europe musicale, compositeurs à la facilité mélodique admirable et, en leur temps, rivaux heureux de Mozart, pour ce qui concerne l’ Opéra.

Vinci  puis Leo sont  les  deux seuls  créateurs de l’Opéra Buffa. Il faut avoir écouté  Diana Amante de Leo, présenté en 1717  à  Naples, pour  prendre  conscience  de  la  révolution  qui  vient de s’ accomplir  avec  ce  merveilleux  Opéra. Tout  y  est. Les chants d’amour de Diane, l’Artémis romaine, déesse  vierge de la faune sauvage, de la chasse et de la lune, pour le berger  Endymion, sont inoubliables. Elle le visite la nuit, dans ses rêves, alors qu’il est endormi. Il s’endormira pour toujours. Il n’existe rien de plus délicat que leurs déclarations d’amour. La vocalité napolitaine, axée sur le travail de la voix, traitée comme un violon, éclate dans cet Opéra. Leo vient d’inventer une nouvelle manière de chanter et de mettre en musique un fantasme délicieux.

     

Le vrai Mozart

 

Stendhal, dans une lettre sur Mozart, confirme que celui-ci dans les Noces, a « changé entièrement le tableau de Beaumarchais … tous les caractères ont tourné au tendre et au passionné. Figaro y est éloigné de la légèreté du Figaro français. Le page (Chérubin) est indiqué dans la pièce française ; son âme entière est développée dans les airs. » . Il qualifie les Noces, de « mélange sublime d’esprit et de mélancolie ».

Pauvre  Mozart , si  génial ,  ce  qui  n’ est  pas  contesté , sauf  par  Beethoven , mais «  demeuré  enfant » , selon l’expression de sa  sœur Nannerl,  « infantile » au jugement de Stefan Zweig et selon divers  témoignages,  « toujours distant »,  maladroit  dans  ses gestes , « le  plaisir  du  moment  l’ emportant  toujours »  , écrit  Stendhal  (Vie de Mozart). « Très  candide  et  peu  actif »  , dira  le  baron  Grimm , qui  l’a  hébergé  à  Paris  et  le  protége,  mais, découragé par son comportement,  l’abandonnera .

 

La grandeur de Naples

 

Le nouveau Théâtre, le San Carlo (1737) était au 18ème Siècle, le plus somptueux avec sa grande loge royale et le plus grand du monde (2500 places), connu pour posséder le meilleur orchestre pour l’ Art Lyrique et les meilleurs chanteurs. Naples a pendant plus d’un siècle formé presque tous les grands compositeurs et chanteurs. Ils éclataient ensuite dans toute l’Europe avec leur credo, la suprématie du chant et une technique irrésistible. Caffarelli et Farinelli, les deux plus grands castrats de leur temps, élèves de Porpora, étaient attachés au San Carlo. L’art des castrats était purement napolitain.

A Naples tout le monde chante. Au 18ème  Siècle, le thème de l’amour a remplacé  la religion et Bacchus, le Dionysos romain, comme lui Dieu de la nature, du plaisir sans limite et de la tragédie, a reconquis son public. Il a même pris le pas sur Apollon, Dieu de la musique, et annonce le monde futur. Nietzsche a fait du débat entre Apollon et Dionysos, entre le rationnel et l’irrationnel, l’enjeu de notre civilisation, trop rationnelle, qui dériverait, déséquilibrée, depuis la fin du monde grec. Au 20ème Siècle, l’irrationnel grec a resurgi brusquement.

Mozart dans un salon de Prague

 

La tarentelle, œuvre du 19è

       

Les compositeurs

 

Ce qui donne à l’ Opéra Napolitain toute sa force, outre la beauté unique des voix, c’est aussi la créativité exceptionnelle des grands compositeurs, ainsi que leur étonnante facilité, due à une technique hors pair . Si Piccinni, Paisiello, Martin Y Soler et Cimarosa avaient consacré leur génie à composer, comme Haydn et Beethoven , des symphonies et des concertos , ils auraient produit d’ autres chefs – d’ œuvre . Il suffit d’ écouter les ouvertures , les parties orchestrées ou les finales de leurs Opéra pour en être convaincu . La manière dont ils utilisent les instruments à vent , en solo , pour accompagner la voix , est divine . Mozart l’a reprise et faite sienne. Répétons que ce qu’ on appelle , fin 18éme , Opéra Buffa , est un combiné de Séria et de Buffa , souvent plus proche du premier que du second. Don Giovanni sera d'abord baptisé Buffa comme les Noces , puis Dramma Giocoso (drame plaisant) .

 

 les plus beaux opéra

 

Paisiello :

 

le Barbier de Séville, la Molinara, Socrate Imaginaire et l'Astrologue

Piccinni :

la Cecchina, l'Américano et la Finte Gemelle

Cimarosa :

le Mariage Secret, le Donne Rivali, l'Astuce Féminine, Armide Imaginaire

Traetta  :

le Serve Rivali

Martin y Soler :

Una Cosa Rara

Leo :

Diana Amante

Pergolèse  :

la Servante Maîtresse

 

Paisiello